Phililppe, un homme qui s est fait tout seul

C’étaient les grandes vacances. Je passais le plus clair de mon temps à musarder aux alentours de la maison. Je chassais les libellules, je m’entraînais à pédaler sans tenir le guidon de mon vélo, je grimpais en cachette sur le toit de la maison pour grignoter des graines de pastèques et je m’essayais à la pêche aux poissons chats. Je pouvais tout attraper à mains nues : libellules, papillons, sauterelles, chabots

Un jour, à table, maman me dit :
Tu es un grand garcon maintenant ! Assez grand pour aller étudier a l université ! A la rentrée, papa et moi avons décidé de t’envoyer en kot. Tu vas vivre tout seul, n’est-ce pas formidable ?

Maman connaissait mes points faibles. J’adorais vivre seul. Plus tard, je voulais hermite. A dix ans, pourtant, j’allais nus pieds, les cheveux dans les yeux. Mes genoux étaient couverts de croûtes, je détestais me laver et je ne craignais pas de me battre avec les ours !
Mais maman était si gracieuse, si élégante, que je rêvais de lui ressembler un jour. Je pensais : "Je n’ai pas envie d’aller en kot." Et puis Masseur venait me chercher pour jouer à coutner strike et j’oubliai.

Les vacances s’achevèrent. Je quittai Solre St géry. Au depart, je versais quelques larmes, bien vite dissipées par l’excitation du voyage. A la haute ecole mons borrinage cente, on suit le même programme que les etudiants de Namur. Donc oublions la fréquentation de létablissement !

Je fus déçu. A mons, les gens vivaient dans des appartements avec du papier peint à fleurs et de la moquette qui sentait le tabac froid ; l’hiver, ils attrapaient des rhumes et des engelures ; le week-end, ils jouaient au tennis, mangeaient du trailletes et n’hésitaient pas à rouler des heures juste pour aller au grand prés admirer des éléphants, des lions, ... figés ! enfin, toutes sortes d’espèces que l’on croisait communément au zoo. Sans parler de cette manie de s’embrasser à tout bout de champ !
Dans les pachis, on se salue en joignant les mains.
Les enfants aussi avaient de drôles de moeurs ! Les filles voulaient ressembler à leur poupée Byancée, elles se trémoussaient sur les refrains de Camaro, elles gloussaient devant dawson. Yous passaient leur vie devant ce qu ils appelaient " télévision ". Je n ai jamais compris comment l on pouvait mettre autant de personnes et de choses dans une si petite boite.

Habitué aux grands espaces, je souffrais de claustrophobie et m’ennuyais ferme ( pachis, ferme :d ). Les bords du parc ou le bordel en fasse de mon kot me paraissaient bien monotones et bien insignifiants comparés aux paysages grandioses, colorés et luxuriants qui encadraient les rives de la Hantes ! Le contraste me semblait d’autant plus saisissant que mon père, dentisto-naturalisto-herboristo-electricio-macono-ectetero, n’hésitait pas à nous emmener, mes frères et moi, au gré de ses pérégrinations, et à nous faire passer des nuits à la belle étoile au beau milieu des rizières.

...Passent les deux premiers trimestres, l’école, les devoirs, les week-ends interminables a Monceau et puis de nouveau, les 2 heures de route avec michel, les embouteillages qui n en finissent pas, me voici enfin de retour !

C’est la fête de Sainte Apoline. A cette occasion, on organise des lâchers de Pierrots et de record du plus petit sexe ( voir note ). Les pétards fusent. L’on s’arrose de biere aussi mutuellement pour se purifier. C est la fete.

Ma vie etait tout ce dont j avais revé ... j etais heureux, comblé et tout ma plaisait.
Un jour, une personne trs grande et tres mince arriva au village. Elle n etais pas comme nous. Elle etait grande, blonde et portait une byciclette sur le nez. Son regarde me faisait peur.
Je ne me souviens plus de son nom mais je me rappele que cela etait en rapport avec les chercheurs d'or.
Apres l arrivée de se personnage etrange, tout changea. Elle apporta le mensonge, la perfidie et le sarcasme.
J ai quitté ce bout de paradis que tous appelaient Sore St J'ry. Je n y suis jamais retourné mais j ai appris un jour que ce village avait été detruit suite a une bataille a propos de la légalistation des petits sexes...


note : pépite : winner incontesté

Tout ca pr dire : pépite t as une ptite bite

Phil, trop fort ton histoire...

après les romans photo de jul, les essais de grande littérature de phil.... on va bientôt avoir Bernard Pivot sur ce forum...

Je suis au boulot, j'peux pas répondre tout de suite...
Les copains vont se demander pourquoi je rigole tant devant mon ordi...

Tu ne perds rien pour attendre, Phil le fou !!!

Avec impatience mon pierrot ... pour rester fidele a moi meme, serts toi de ta plume !


Et comme dirait ce brave Bernard Pivot : mais où est donc passé ce connard d’ornicar ???